mercredi 7 septembre 2011

C'est l'or, du Coromandeeeeeeeel !

De nombreux mois après mon retour, je vais terminer comme prévu mon blog décrivant mon séjour à l'autre bout du monde. Voilà donc la suite (tant) attendue.

Quoi qu'il en soit, celui qui trouve de quelle chanson je m'inspire très très librement pour mon titre gagne ma gratitude (c'est mieux que rien !). Mais évitez de vous embêter la vie avec ça, il faut chercher très loin pour trouver une vague ressemblance avec la chanson originale. Bref... Bien que ce soit l'hiver ici, et que l'hiver dans l'île du Nord implique de la pluie en veux-tu en voilà, j'ai décidé de visiter les merveilles de la péninsule du Coromandel.

La péninsule n'est pas très loin d'Hamilton. Mais en bus, on ne peut pas tout voir, donc j'ai décidé de louer de nouveau une voiture. Alors déjà grande nouvelle, il n'a presque pas plu, sauf la nuit. Première étape, la côte ouest de la péninsule, en commençant par Thames. La ville se trouve au bord d'une sorte de baie avec Auckland de l'autre côté (assez loin tout de même).

Avec son allure de ville de western (maisons en bois), elle indique ce qui a rendu la péninsule hyper-célèbre depuis le XIXème siècle : l'or ! Donc pas étonnant de trouver un musée de la mine, des vieilles entrées de mine et... une école des mines !

Et pour celle-là, il ne fallait pas passer de concours pour y entrer ! Bon, maintenant, il s'agit d'un musée. Mais maintenant, la péninsule, et la ville surtout, ont relativement cessé leur activité minière au profit de l'environnement. En effet, les habitants tentent de défendre ce qui fait une partie de la beauté du lieu : la forêt typique de la Nouvelle-Zélande d'avant la transformation agraire. Et les arbres ici possèdent des noms bien maoris : rimu, kauri etc. D'ailleurs, les kauris sont l'arbre mythique du pays et ont eu de nombreuses utilités, principalement pour les bijoux en gomme de kauri, une sorte d'ambre, et la construction :

Mais sa surexploitation la rendue rare, donc il sont maintenant protégés. D'ailleurs, je vous en montrerai un peu plus loin. La péninsule est magnifiquement belle, à la fois pour ces forêts encore bien protégées mais également pour son environnement singulier. Par exemple, à Thames, voilà la côte du Firth of Thames (le nom du bras de mer entre la péninsule et Auckland, qui constitue un nom relativement imprononçable pour des francophones. Si si, essayez pour voir !) :

Et oui, une sorte de mangrove, version néo-zélandaise. Pas très grande, pas hyper imposante, mais peuplée par de nombreux animaux.

Mais le plus impressionnant reste la route pleine de virages qui permet de contempler la côte mais aussi les "montagnes" (au sens breton...) :

Pour cette première étape, direction le nord du Coromandel dans une ville qui ne pourrait renier son appartenance à la péninsule : Coromandel Town (je vous l'accorde, ils ne se sont pas foulés pour le nom). Mais avant ça, j'ai fait un petit détour par une attraction étrange, preuve de la nouvelle population habitant la région : le Waiau Waterworks.

En fait, la péninsule a vu sa population étrangement augmenter dans la fin des années 60 et dans les années 70, la vague d'hippies et d'artistes en tous genres ayant trouvé son jardin d'Éden dans ce paradis vert. Mais revenons à nos jeux d'eau. Pour y arriver, il faut aimer l'aventure : la route était encore plus mauvaise que ce qu'elle devait être, à cause des quelques légers glissements de terrain dus au grosse pluie de la veille. Et malheureusement, cela a un peu touché le lieu. Mais rien de bien grave, seulement deux attractions.

L'habitant du lieu, plus que sympathique, est un croisement entre MacGyver et un grand enfant fan des pistolets à eau. Le tout forme donc un artiste qui créé des systèmes utilisant l'eau, à partir de tout ce qu'il trouve et de quelques amis artistes pour une ou deux œuvres. Par exemple, les statues de la photo suivante tournent grâce à des robinets que l'on actionne.

N'empêche, après avoir vu cet endroit, j'ai compris pourquoi les routes sont dans un tel état :

D'ailleurs, ces poteries ont été réalisés par l'artiste dont je visiterai l'œuvre le lendemain. Mais pour l'instant, je ne le sais pas. Il commence à se faire tard, à faire gris, donc allons vers notre étape dans le village. Oui, car bien qu'auparavant, la ville avait un nombre incalculable de pubs, la fin de la ruée vers l'or a entrainé la désertion de l'ex-ville. Un bon millier d'habitants pour un village encore assez typique.


Un millier d'habitants indique peu de choses à faire dans la ville. Alors passons au lendemain. La pluie, grande amie de l'hiver néo-zélandais, a décidé de me faire une fleur : pendant tout ce voyage, il n'a plu que le soir ! Donc je tiens à remercier Señor Météo, qui a été plus que clément envers moi (après la pluie bretonne pendant plus d'un an et demi, il a voulu se rattraper !). Le lendemain, deuxième lieu atypique, encore fait par un artiste du coin. Cette fois, point de jeu d'eau, seulement des poteries, une cabane et...une voie ferrée !


En fait, l'artiste du Railway Creek Potteries and Railway, Barry Brickell, s'est installé ici pour faire de la poterie. En tout bon potier, il avait besoin d'arbres pour faire sécher ses poteries. Pour ne pas déstabiliser l'environnement, en tout bon ex-hippy, il s'est mis à couper les arbres non-natifs de Nouvelle-Zélande et a replanté des arbres natives, dont le célèbre Kauri (vous en verrez bientôt). Mais bon, le problème des collines, c'est que cela rend difficile la coupe d'arbres. Donc, il a eu une idée assez farfelue mais très logique : construire une voie ferrée pour transporter les arbres coupés. Maintenant, les rails servent d'attraction touristique pour grimper la colline dans un petit train (dans ce cas, le terme petit est tout à fait réaliste !).


La montée est assez pittoresque : devoir s'arrêter plusieurs fois pour permettre au train de changer de sens, et donc de se retrouver quelques fois dans le sens de la montée, et le reste du temps dans l'autre sens, c'est étrange, ça change de nos trains ! De plus, des poteries, sculptures et des ouvrages d'art (tunnels) ornent le chemin de fer.

Mais en haut, l'artiste a fait construire une grande cabane (qui sert d'atelier pour des artistes de temps en temps). Ce qui permet d'avoir un point de vue surélevé et impressionnant sur toute la zone environnante :


Après la magnifique vue offerte par ce tour ferroviaire, j'ai continué mon tour de la péninsule. Puisque ce sujet s'attarde plus sur l'or et autres richesses matérielles du Coromandel, passons le reste de cette journée pour nous attarder sur le lendemain, non sans voir quelques plages pittoresques croisées par-ci par-là au bord des routes.

Donc passons Whitianga et surtout Hahei, connue pour deux curiosités : Cathedral Cove et Hot Water Beach.


Les deux sont à à peine 2 km l'une de l'autre donc c'est un peu l'excursion typique de l'endroit. Commençons par Cathedral Cove, qui se cache au milieu de ces falaises. Cette crique (ou anse) très bien protégé est très pittoresque, à cause des pierres environnantes, relativement érodées par l'océan.


D'ailleurs, on peut noter la présence d'arbres au sommet de cette "tour" naturelle. Elle tient son nom de cathédrale, non pas d'un évêque un peu farfelu qui aurait voulu vivre ici mais de par son arche :

Bon, comme vous pouvez le voir, il est interdit de traverser l'arche, à cause des possibles éboulements. C'est vrai que ça a l'air dangereux, donc je ne m'y risquerai pas...


Ok, je n'ai pas pu résister à la vue de l'autre côté. Il faut avouer que la vue est splendide. D'ailleurs, le revoilà d'au-dessus :


Passons à Hot Water Beach. Comme son nom l'indique, cette plage est très chaude. Petit rappel, c'était l'hiver. Bon, un hiver tiède (imaginez plutôt une fin mars - début avril en France) mais l'eau du Pacifique est très froide), mais il n'empêche que ça ne donne pas envie de se baigner. Pourtant, c'est ce que certains font :

En fait, il y a une astuce pour ne pas avoir froid : creuser un trou dans une certaine zone, et se plonger dans l'eau qui va en sortir. En fait, de l'eau très très chaude (due au volcanisme de la zone environnante) sort de minuscules fissures souterraines. Cela n'est possible qu'à marée basse (sinon la plage est recouverte par l'océan).

D'ailleurs, pour prouver que l'eau est très chaude, il suffit de regarder le dégagement de vapeur. En fait, l'eau peut sortir jusqu'à 64°C, et vu qu'il faisait environ 15-20°C dehors, la différence était violente ! D'ailleurs, pour éviter de bouillir comme certains courageux l'ont fait, j'avais trouvé la technique : un trou au bord de l'eau, qui se remplissait de temps en temps d'eau froide grâce à la marée montante, et qui se réchauffait grâce à l'eau chaude souterraine. En tout cas, une curiosité qui en ferai presque oublié le cadre enchanteur du lieu :


Continuons en suivant ces côtes splendides pour Waihi et son or. Mais d'abord, petit passage dans les bois pour voir ces fameux kauris :


Je dois vous le dire, ceux-là sont très jeunes. Dans un des derniers articles que je posterai, vous pourrez en voir un de quelques siècles, et de quelques mètres de diamètre. Mais allons à Waihi , qui possède l'une des plus grandes, si ce n'est la plus grande, mine à ciel ouvert de Nouvelle-Zélande : Martha Mine.


La mine est toujours exploitée, et la ville est posée autour de nombreux vestiges de bâtiments dédiés aux mines :
- anciens rails
- ancienne usine de traitement de l'or (le bâtiment en ruine sur la prochaine photo est un ensemble d'anciennes cuves qui étaient remplies d'eau régale, seule capable de certains métaux nobles tels que l'or.


- des puits


- et même une pompe en pierre :


Néanmoins, la ville ne fait pas que l'éloge de l'or (d'ailleurs, les habitants de la péninsule sont plutôt contre l'exploitation de l'or, ce qui détruit l'environnement du Coromandel), elle commémore aussi les maoris qui vivaient là :


Suite de cette balade, après avoir quitté la péninsule au prochain article. Et direction Tauranga.

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