dimanche 18 juillet 2010

Noho mai rā Aotearoa !

Ou en français : au revoir Nouvelle Zélande !

Et oui, tout a une fin et c'est (presque) le grand départ. En effet, mon périple de 5 mois en Nouvelle-Zélande se termine demain. Cela fait quand même bizarre de quitter tous les gens que l'on rencontre pendant ce temps, en ce disant que ce sera très compliqué pour les revoir. Mais il faut bien rentrer, d'ailleurs j'attendais un peu ce moment avec impatience. Néanmoins, je ne rentre pas vraiment tout de suite, je passe deux jours à Sydney car c'est sur le chemin. Mais je ne ferai que passer deux jours du côté des ennemis naturels des kiwis.

Mais ne vous en faites car j'ai une bonne nouvelle pour nos amis d'outre-québin qui aiment la batavia (ou tout simplement tous ceux qui ont suivi mon blog) : je vais tout de même le mettre à jour dès que je le pourrai (c'est à dire, quand je serai en France) pour présenter les endroits que j'ai visité lors de la fin de mon semestre.

Sinon, du point de vue étude, eh bien, le projet a été fini. Sans zèle, mais fini comme il faut. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre toutes les notes (en plus de celle d'optoélectronique, qui est tombée il y a près de trois semaines).

J'ai la flemme de faire un bilan des bons et mauvais points de ce semestre, alors je vais faire un résumé en deux points :
- je suis heureux de bientôt retrouver un internet rapide, illimité et pas cher (je précise que je n'ai que du 2 méga pourtant). Car, sachez-le, l'internet néo-zélandais est probablement le pire de tous les pays développés (les tarifs offrent des quotas de données, sauf le plus cher des forfaits qui est illimité, mais telecom, l'opérateur historique, bloque le débit s'il y a trop de téléchargement !). D'ailleurs, le dial-up (le bon vieux internet bas débit qui bloque les communications téléphoniques) est encore extrêmement répandu en NZ. Et dire qu'on a une fracture numérique en France !

- la gentillesse naturelle des kiwis va me manquer. Et leur amusante curiosité à toujours demander comment j'ai trouvé leur pays va franchement me manquer. Ah, et ne pas entendre parler de football à la télévision va également me manquer (quoique, en France, j'évite le cricket ou le netball !).

Voilà, cet article qui termine mon semestre ici, mais pas complètement ce blog. Même si probablement rien de ce qui se passera après soir ne sera présenté ici. Donc ce n'est pas un adieu mais un au revoir. Au revoir mes amis kiwis, que vous soyez pakehas ou maoris, vous me manquerez. Nous nous reverrons, même si ce sera au fond d'un canapé devant une télé, à regarder l'équipe de France mettre une déculottée aux Blacks lors du premier tour de la Coupe du monde de rugby l'année prochaine (on peu toujours rêver mais statistiquement, on a nos chances : on a gagné deux tiers des matchs contre la NZ en coupe du monde) !

vendredi 9 juillet 2010

Un fabliau tous-noirs

Oyé oyé gentes damoiselles et gents damoiseaux. Laissez-moi vous conter la fabuleuse histoire de cette terrible guerre qui fit rage en des temps anciens. N'ayez point peur, il n'y a point de fantômes, ni d'esprits maléfiques, mais seulement des hommes qui combattirent fièrement pour leur honneur. Bien qu'étant un noble troubadour, je vous puis de croire la fidélité de cette histoire, puisque j'en fus le spectateur privilégié.

C'était l'an de grâce 2010. Une guerre terrible faisait rage entre la Nouvelle-Zélande, et ses fiers guerriers tout de noir vêtus, et les anciens maîtres de cette terre lointaine. Plusieurs batailles eurent lieu en cette funeste terre, funeste pour tous ceux qui tentent de prendre le dessus sur ces terribles guerriers. La fin de l'automne se sentait, et il fût tragique pour les fiers britanniques. Premier à souffrir, les irlandais partirent bien vite, à l'agonie après leur première défaite, ce qui a permis au centenaire maori de les achever sans remords, bien que la fierté irlandaise leur ait permis de tenir jusqu'au bout.

Mais leur plus tenace ennemi fut le Pays de Galles. Les gallois, bien que vaincus lors d'une première bataille, étaient encore en vie. Et ils voulaient leur revanche. Et ils voulaient leur montrer à ces sombres barbares de quel bois se chauffent les dragons rouges.

La guerre permit néanmoins au peuple de s'amuser. Et pour cela, le bon peuple en eut pour ses deniers. Les propriétaires du champ de bataille avaient trouvé des fougères vivantes, des feux follets, qu'ils eurent enfermés dans une grande sphère de métal, et de grands feux d'artifice, comme seuls les meilleurs artificiers savent en faire. Et les sorciers ont même fait souffler des flammes infernales sur le champ. Mais ces étranges sorciers ont promis de ne point utiliser leurs sortilèges pour contrecarrer les performances des guerriers. Cette guerre doit venir de la nature, non de la magie.

Lors de cette grande fête, les peuples de multiples contrées s'étaient réunis autour du champ de bataille, bientôt empli de guerriers furieux.

Cette grande fête a même été l'occasion pour certains compatriotes de côtoyer nos ennemis du jour, puisque que dans une autre partie du monde, nos guerriers gaulois allaient affronter les pumas aux mâchoires acérées et aux instincts affutés contre les coqs. Mais je ne vais point vous conter cela. La fête dura longtemps, suffisamment pour permettre aux fiers guerriers de revêtir leurs fines armures, et se préparer à une guerre totale.

Le moment tant attendu arriva. D'abord, un rituel eut lieu : au milieu de cette foule transie, en attente du premier sang, les fiers guerriers chantèrent leur hymnes, pour invoquer les puissances mystiques de leur nation.

Mais les guerriers tous de noirs vêtus utilisèrent, malgré l'inaction des sorciers, un terrible secret ancestral pour effrayer les guerriers dragons. Leur magie s'opéra grâce à une danse violente, puissante, communément appelée haka, qui déstabilise l'ennemi et le tétanise à quelques mètres de ces danseurs à la fois terribles et envoûtants.

Et, après qu'un petit garçon ait annoncé le début des hostilités, la bataille débuta. Elle fit rage pendant un peu plus de quatre-vingt minutes, une guerre de tranchées où les gallois, trop tentés de ne pas suivre les règles strictes imposées par le grand prêtre de la Guerre, tout puissant grâce à son troisième œil qu'il réveille en décrivant un rectangle face à lui. Et cela aida les fiers guerriers kiwis, tous de noir vêtus à s'approcher de la victoire finale.

Mais au bout de vingt-quatre minutes, l'un des guerriers kiwis réussit à atteindre la base arrière des guerriers dragons.

Puis, la bataille se calma. Les deux camps n'arrivèrent point à approcher la base adverse.

Mais encore et toujours les kiwis profitèrent des erreurs des dragons.

Et à soixante-dix minutes, tout s'emballe. Un guerrier de chaque équipe se retrouve exclu pour dix minutes. Leur propre échange de coups ne convenait pas à cette guerre. Mais la fin devant se passer dix minutes plus tard, ils ne revinrent jamais. Malgré cette réduction des dragons à quatorze guerriers, ils réussirent à faire s'écrouler au terme d'une rude assaut la défense kiwi, elle-même réduite à quatorze combattants. Mais c'était sans compter la reprise de ces kiwis, blessés dans leur orgueil. Si vous deviez retenir un conseil, ce devrait être le suivant : ne jamais blesser un guerrier kiwi dans son orgueil ou c'est la mort assurée !

Dans les derniers instants de cette guerre, avant que les combattants ne quittent le champ de bataille pour un repos bien mérité, un guerrier kiwi réussit ce que la plèbe attendait depuis bien longtemps : il entra dans la base adverse, et acheva cette rude guerre entre ces deux nations, et assit la puissance des guerriers tous de noir vêtus en leur propre terre. Les autres nations n'ont qu'à bien se tenir, car en leur sein les kiwis sont invincibles !

Mais nous sentions que les fiers noirs combattants avaient tout de même une certaine crainte, une appréhension quant à leur futur incertain. Au lieu d'un massacre, ils ont fait ce qu'ils devaient faire pour vaincre, sans visites incessantes dans la base galloise. Car, bien que fiers et invaincus sur leur terre, ils sentent une sombre présence planer autour d'eux, d'une terrible contrée peuplée de terribles guerriers, mus dit-on par une puissante aura qui les rend imbattables. Et ils le sentent, ce sombre présage, directement issu des terres sauvages et relativement méconnues de la pointe sud de l'Afrique.

Mais cela est une autre histoire...

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Une bien belle histoire n'est-ce pas ? Il est vrai que le barde n'est pas très bon pour conter les histoires, mais il ne coûte pas cher, ce qui est un plus.

La soirée elle-même fut très bonne, avec une place à moins de 10m des vestiaires et à neuf rangées de la pelouse (enfin, vu l'emplacement, à trois rangées du banc de touche des gallois). Ce qui m'a permis d'attendre juste sur le côté de la sortie des vestiaires et de voir entres autres Dan Carter et Richie McCaw sortir des vestiaires (d'ailleurs, ils étaient trop concentrés pour signer des autographes à ce moment-là). Et puisqu'on parle d'autographes, j'en ai moi-même recueilli quelques uns à la fin du match (mais pas des deux joueurs cités au-dessus, puisqu'ils étaient bizarrement semi-entourés par une foule immense), mais pas celui de Rokocoko qui s'est arrêté de signer 5m avant d'arriver à l'endroit où je me trouvais... Et bien entendu, la loi de Murphy s'applique encore et toujours, puisque la plupart des actions se passaient de l'autre côté du terrain, à côté de la tribune d'en-face !
Mais en tout cas, excellente soirée.

Pour résumer, un petit bilan rugbystique de la tournée britannique en NZ :
- All-Blacks - Irlande : 66-28
- Maori rugby - Irlande : 31-28
- All-Blacks - Pays de Galles (match 1) : 42-9
- Maori rugby - Angleterre : 35- 28
- All-Blacks - Pays de Galles (match 2) : 29-10

mardi 6 juillet 2010

Surfing New Zealand

Malheureusement pour tous ceux qui y croyaient en voyant ce titre, je n'ai pas fait de surf. mais j'ai visité une ville faite pour le surf, bien qu'elle soit faite pour les rallyes également (le rallye de NZ s'est terminé ici).


Je suis allé à Raglan, à côté d'Hamilton pour une après-midi ballade, il y a près d'un mois (je sais, faut que je me mette à jour !). La particularité de cette ville, outre ses plages faites pour le surf, vient de la couleur des dites plages : elles vont du gris au noir.


Pour ne rien vous cacher, le temps n'était pas très sympathique ce jour-là : grosses rafales de vent, et passages de pluie. D'ailleurs, malgré ce temps, il y avait quelques courageux sur les diverses plages :

Mais d'où vient cette couleur ? Très simple, elle vient de ça :

Et oui, à côté de Raglan se trouve un ancien volcan, dont on peut voir une ancienne coulée de lave au bord de mer. Mais il ne faut pas avoir peur, la zone n'est plus volcanique, la zone "chaude" est maintenant 150km au sud, au niveau de Rotorua, bien qu'elle finisse à 150 km à l'est, au niveau de White Island, vers Tauranga (j'y reviendrais prochainement).

La ville possède quelques autres intérêts que la plage, bien qu'un bus fasse la navette entre Raglan et Hamilton deux fois par jour vers les plages en été. Par exemple, ces statues. Alors, que peuvent-elles bien représenter ? Simple, les points cardinaux maoris (ok, c'est plus simple quand le dernier point cardinal n'est pas caché !).

L'autre intérêt se situe à une vingtaine de kilomètres de Raglan, en plein milieu de la forêt. Bon, pas besoin de sortir les machettes et les fusils, le seul danger vient des branches qui peuvent vous tomber sur la figure... Et qui ne s'en privent pas ! Après un sentier relativement tranquille, voilà ce qu'il est possible de voir :


Les Bridal Veil Falls sont des petites chutes de 53m ! Le sentier, qui amène à une plate-forme surplombant la chute, descend ensuite par un "court" escalier jusqu'en bas. D'ailleurs, le bout du sentier se situe sur le pont que vous pouvez voir au fond de la photo précédente, 55m plus bas (la plate-forme se situe 2-3 mètres au dessus de la chute et le pont est presque au ras de l'eau donc normal que la hauteur soit plus importante).

Donc après une descente, parfaite pour garder la forme (ou pas), voilà la chute, vu d'en bas.


vendredi 2 juillet 2010

They're taking the hobbits to Isengard

Voilà la fabuleuse histoire de Matamata. Matamata, petit bourg à l'est d'Hamilton, se caractérise par ses activités diverses : agriculture, jardinage et activités champêtres diverses.


Rien ne perturbait le train-train des habitants de ce modeste village : les cultivateurs cultivaient, les jardiniers jardinaient et les moutons moutonnaient. Jusqu'à l'arrivée d'un homme barbu ayant perdu pas mal de poids depuis. Cette homme, qui possède le même nom qu'un ancien roi de la musique pop-ulaire, a radicalement changé la vie de ce modeste bourg, où les habitants étaient heureux de leurs vies tranquilles.

Et cet homme est apparu avec des tonnes de gens bizarres, petits et velus. Et c'est depuis que Matamata est devenue internationalement connu comme étant la Comté.

Non, pas celle du lien, celle de la Terre du Milieu du Seigneur des Anneaux.
Je n'ai pas vu de hobbits, même le hobbit allemand géant de 2m20 (un touriste) mais, comme certains pourraient le demander, j'ai trouvé Gandalf, mais qui a un peu changé :

L'âge ça ne réussit pas à ces magiciens ! Après avoir vaincu les flammes doudounes, il s'est transformé en bus ! La Comté se trouve à l'extérieur de la ville, sur les terres d'un fermier, très très chanceux ! Alors, je ne vais pas mettre trop de photos d'Hobbiton, pour une raison simple : le site, où avait été laissé quelques maisons de hobbits, est en reconstruction pour le tournage de Bilbo le hobbit, qui devrait sortir...un jour, vu que le réalisateur, Guillermo del Toro, a jeté l'éponge. Et donc, lors de l'achat, on doit signer un accord de confidentialité. Il s'agit tout de même de l'idée la plus stupide qui soit puisque, a priori, les maisons vont être très très ressemblantes à celles du Seigneur des Anneaux.

En bas de la prochaine photo, vous pouvez voir à quoi ressemblent les maisons de hobbits, mais non décorées. Alors juste un truc pour ceux qui veulent garder la magie du film intacte, ne lisez pas la suite, et ne regardez pas les photos. D'ailleurs, lors de la visite du village en reconstruction, cela permet de voir comment le village a été fait.

Déjà, pas de chance, il n'y a(vait) qu'une maison "habitable" (pour des critères hobbits) : la maison de Bilbo. Car comme vous pouvez le voir ensuite, les maisons ne sont pas de vraies maisons :

Ou alors il faut aimer vivre dans des endroits très très exigus. Ce qui n'a pas empêché à certaines personnes de demander très officiellement à vivre dans les maisons de hobbits !

Bon, je dois l'avouer, je suis petit, mais même pas assez pour être hobbit.

Il fallait, pour tourner dans le film, ne pas faire plus d'1m60. Au pire, j'aurai pu faire Gimli (le nain incarné par un acteur de près de 2m, le plus grand des acteurs de la Communauté de l'Anneau !). Sinon, d'autres petites transformations de la réalité : l'ajout d'un arbre, acheté à un voisin, sur la maison de Bilbo pour à peine 30s d'apparition dans les 3 films (en prenant les versions longues) ou le coucher de soleil du banc en face de chez Bilbo, qui est fait un lever de soleil ! Pour indication, le site a été choisi, non pas pour ses collines verdoyantes et son aspect très valable en tant qu'adaptation, mais pour un arbre :

C'est celui autour duquel se trouve la fête du premier film, au début. Et dire que le propriétaire avait pensé à arracher cet arbre ! Un grand jeu, devinez ce qu'il y avait dans le film à la place de ce que l'on voit sur cette photo (c'est à dire pas grand chose à l'heure actuelle) :

Alors ?

En fait, au début, on voit Gandalf passer sur un pont, à côté d'un moulin, et se diriger vers le village. Le village est à gauche, le pont au milieu, et le moulin à droite ! Et désolé mais le pont en pierre était en fait fait de polystyrène... Mais était résistant apparemment, puis qu'après un an, il était encore praticable. Sinon, pour la petite anecdote, entre les deux arbres se situe un plot rouge (il faut un peu beaucoup agrandir la photo pour le voir). Ce plot indique le point le plus lointain jamais atteint par Sam dans le Seigneur des Anneaux, qui se trouve à approximativement 100m du village... Comme quoi, Sam n'allait pas loin du tout avant de partir de la Comté !

Sur les 37 maisons que compte la Comté, seules une petite demi-douzaine étaient reconstruites. D'ailleurs la colline où se trouve la maison de Bilbo était en pleine reconstruction. Comme vous êtes arrivés jusqu'ici, je ne peux pas m'empêcher de vous montrer à quoi ressemble les maisons après travaux :

Il faut tout de même que l'herbe pousse au dessus, mais voilà une vraie maison de hobbit ! D'ailleurs, ce sera la seule vraie trace de hobbits que vous verrez, puisqu'il n'y avait aucun touriste déguisé ou parlant une langue de la Terre du Milieu (le guide nous a raconté l'histoire d'un couple allemand dont la femme ne comprenait pas l'anglais, et dont le mari traduisait ce que disait le guide, mais en elfique, pour que sa femme comprenne !).

Comme je l'ai dit, les terres appartiennent à un fermier. Donc il se devait d'y avoir une petite touche agricole pour finir. Donc nous avons eu une démonstration d'une pratique où les kiwis sont champions, et qui pour eux est même un sport : la tonte d'un mouton !

dimanche 27 juin 2010

De retour dans les montagnes

Elles me manquaient. Bien que je les ai bien vu entre Milford Sound, Queenstown et les glaciers, elle me manquaient vraiment. Il faut avouer que vivre pendant près de 20 ans, presque tous les jours, entouré par elles, c'est dur de ne plus en voir. Et puis il me fallait de la neige ! Ok, vous en avez bien souffert en France cet hiver, mais j'ai perdu quelques semaine de neige en étant ici en été !

Cette aventure mènera au Mt Cook Village, qui se trouve au pied du Aoraki/Mt Cook, le plus haut mont de NZ. Bon, autant ne pas vous le cacher, la vraie surprise sera dans un autre article, bien qu'il y ait quelque chose qui puisse paraître étonnant pour un pays comme la Nouvelle-Zélande. Pour l'atteindre de Christchruch, le chemin est long. En effet, il faut presque redescendre jusqu'à Timaru, pour partir ensuite dans les montagnes. En fait, cela vient principalement d'une rivière à mi-chemin.


En fait, ce fleuve fait plus d'1,5 km là où se trouve le pont. Et si ce pont est fermé, il faut remonter d'environ 40 km dans les terres pour trouver un autre pont (celui que vous voyez est pour le chemin de fer). Et si je sais cela, ce n'est pas parce que j'ai intensivement regardé les cartes, c'est parce que ça s'est passé au retour... Néanmoins, en plus d'être très large et donc de permettre à ce pont d'être le plus long de NZ, de nombreux saumons le parcourent, ce qui fait de ce lieu l'endroit privilégié pour pêcher du saumon naturel. D'ailleurs, le saumon en NZ n'est pas une denrée trop chère.

Plus nous avançons dans les terres, plus le décor fait obligatoirement penser à nos Alpes. Pas étonnant que les montagnes de l'île du Sud aient été nommées Alpes méridionales ! Car sur la côte ouest (glaciers), la flore est bien plus néo-zélandaise. Et plus nous avançons, plus nous montons. D'ailleurs, il ne faut pas très très longtemps pour apercevoir les premiers effets de l'altitude en cette période quasi-hivernale :

Et oui, de la neige ! Et plus on monte, plus il y a de la neige (élémentaire, mon cher Watson !). Rémy, je te conseille de ne pas trop regarder cet article car après plusieurs mois d'hiver suédois, tu dois encore être un peu traumatisé par la neige !


Et au milieu de ces champs de neige, nous arrivons à notre principale étape : le lac Tekapo. La zone a été habitée relativement tôt car il y a suffisamment de plaines pour élever des moutons. Le climat y est rude en hiver, mais en été le temps est particulièrement clément dans ces alpages. D'ailleurs une partie des bergers pratiquent encore la transhumance. Et qui est le meilleur ami du berger, en plus des étoiles ?


Le chien ! Au bord du lac, trône cette statue qui remercie le meilleur ami de l'homme. La deuxième attraction vient de l'église du bon berger (d'ailleurs cela fait un bon jeu de mot avec la religion je trouve), qui se trouve elle aussi au bord du lac.

Et voilà ce fameux lac :

Mais repartons encore plus profondément dans les terres.

A partir d'un moment, la route devient une voie sans issue...longue d'un cinquantaine de kilomètres ! En effet, il n'existe qu'une route pour atteindre le Mt Cook Village. Et au fur et à mesure que l'on s'en approche, les vallées ne font plus qu'une qui finit par se rétrécir à proximité du village.

Notez la végétation des plaines. Il s'agit d'arbustes bas, mais qui résistent assez bien au froid. Les arbres sont plutôt sur les flancs de montagne. En effet, le village est à environ 900m d'altitude, donc assez bas pour voir de la végétation. Le village est très très tranquille puisqu'habité en grande partie par les personnels de l'hôtel et de quelques établissements. Histoire intéressante, l'hôtel a été un peu un enfer pour ses propriétaires successifs, qui ont du le reconstruire 2 fois : le premier a fait faillite, mais après avoir été endommagé par une inondation et agrandi par le second propriétaire, il a été détruit par une seconde inondation (qui avait emporté une partie du sol sous l'hôtel en bois), le deuxième hôtel a brulé, mais le troisième va bien maintenant. Le village est très tranquille, il y a très peu de bruits dans la journée (une voiture par-ci par-là, quelques personnes qui font de la luge etc.). L'intérêt de ce village vient en fait du fait qu'il soit la porte pour accéder aux plus hautes montagnes de la NZ.

Si vous regardez bien la photo au-dessus, la neige recouvre une zone très bleutée (alors qu'autour la neige recouvre des zones noirâtres) : il s'agit d'un glacier. Il y en a plusieurs dans la zone, eux aussi accessible depuis le village (à plusieurs heures de marche pour la plupart). Mais le village tire son nom du mont ultime de NZ : le Mt Cook. Son nom Aoraki vient du nom d'un mythe maori. La NZ est en fait un poisson péché par des êtres qui se trouvaient sur un canoë : l'île du Nord est l'hameçon (ou le poisson), l'île du Sud la barque. Le bateau fût pris dans une tempête terrible et chavira. Les êtres sur le bateau montèrent alors sur le bateau renversé, et attendirent. Le froid les gela et le bateau et les êtres se transformèrent en île. Et les êtres, sur leur barque devenue île, se transformèrent en montagnes. Leur chef est Aoraki.

Donc bien entendu, le village se veut l'endroit d'où commencer la montée. D'ailleurs, c'est ici qu'un certain néo-zélandais s'est entraîné pour gravir une autre montagne :


Sa statue regarde fixement le mont. Il s'agit bien entendu de Sir Edmund Hillary qui, avec son sherpa Tensing Norgay, ont été les premiers à gravir le Mont Everest. D'ailleurs, un musée lui est en partie consacré à l'intérieur de l'hôtel. Le musée montre aussi la guerre qui eut lieu entre les alpinistes néo-zélandais (de la première génération à être née en NZ et non en Grande Bretagne) et anglais pour le gravir en premier. Et finalement, le Royaume-Uni dut s'incliner face à sa jeune colonie !

Sur le retour, à part le "petit" détour qui nous a fait perdre une bonne heure, la route n'avait rien de bien nouveau, le chemin étant le même. Mais néanmoins, le crépuscule a ajouté un côté magique à ce décor enneigé.


vendredi 25 juin 2010

En avant pour l'église du christ

Rassurez-vous, je n'ai pas retourné ma veste d'athée convaincu (je n'ai pas changé de sexe, le mot athée s'écrit comme ça au masculin et au féminin). J'ai simplement fait un tour à Christchurch.


Pour ceux qui ont de la mémoire, j'ai déjà cité cette ville quelque part. Cela fait un moment, donc pas d'inquiétude si vous avez complètement oublié : Christchurch est la plus grande ville de l'île du Sud. Je l'ai contourné en allant à Akaroa.

Christchurch est reconnue pour trois choses : les expéditions néo-zélandaises, américaines et italiennes pour l'Antarctique partent de la ville (j'y reviendrai plus tard), la fusion entre architecture ancienne (relativement à l'âge du pays) et moderne, et ses jardins. En effet, la ville est surnommée "la ville-jardin" (et elle est décrite comme étant "plus anglaise que les villes anglaises" !). Et à vrai dire, le temps et l'architecture me l'ont prouvé : les bâtiments historiques sont de style néogothique et il a plu pratiquement tout le temps (sauf le jour de mon arrivée et celui de mon départ).

La ville fut créée en 1850 par M. Godley. Au départ, la colonie devait accueillir des familles triées sur le volet, pour leur ferveur religieuse. Mais ce n'est pas de là que vient le nom de la ville. Le fondateur venait d'Oxford, et a fait ses études au Christ Church College... D'ailleurs, c'est du nom de sa cathédrale que vient le nom de la cathédrale anglicane de Christchurch. Et devinez comment elle s'appelle ?


Christ Church tout simplement ! La cathédrale se visite, et on peut monter sur la tour, au niveau des terrasses (juste au commencement du toit octogonal). Mais c'est déjà haut : 134 marches.


En fait, il y a une subtilité : les plus ou moins cent premières marches sont sur un escalier en colimaçon hyper étroit, et les marches restantes sont sur un escalier ressemblant étrangement à une échelle, en plus large. La vue donne sur Cathedral Square (le parvis de la cathédrale) et sur les rues alentours.

Bon, redescendons un peu de là pour aller sur Cathedral Square.


Pour faire le tour des points importants du centre-ville, outre la marche à pied, meilleur ami du voyageur, il existe une ligne de tram. Bon, ok, le tramway date légèrement de la début du XXème siècle.


Heureusement, il avance sans trop d'effort, donc pas de quoi avoir peur. Surtout que Christchurch est plate, donc ce tramway n'essaie pas d'imiter son homologue de San Francisco. Un peu plus haut, je vous avez parlé de bâtiments néogothiques. Et bien sur le chemin du tram, impossible de passer à côté. Voilà l'Arts Centre, qui était l'Université du Canterbury (la province dont Christchurch est la capitale) jusque dans les années 70.


Malgré l'aspect extérieur, l'Arts Centre rassemble de nombreuses formes d'art (cinéma, théâtre, peinture, sculpture) relativement modernes. D'ailleurs la ville possède deux musées d'arts, dont un contemporain et l'autre...en fait, les oeuvres y sont également très contemporaines, donc il faudrait techniquement le classer dans la même catégorie ! Mais j'y reviendrais... L'Arts Centre comprend aussi de nombreux magasins, principalement tenus par des artistes (il y a également une chocolaterie), mais également un observatoire et un musée. Les deux sont liés à l'ancienne fonction des bâtiments puisque le musée est consacrée à un ancien étudiant de l'Université.

Rassurez-vous, il est quand même connu au-delà de la Nouvelle-Zélande. D'ailleurs, il est très probablement le seul kiwi à avoir reçu un prix Nobel ! A tel point que son visage est sur tous les billets de 100$NZ (le plus gros billet de NZ). Mais de qui s'agit-il ? Indice, j'en ai déjà parlé dans un ancien article...

Trêve de suspense, il s'agit d'Ernest Rutherford. Le musée se tient autour et dans un amphi où il a donné quelques cours. L'occasion de redécouvrir ce qui lui a valu le prix Nobel de chimie, malgré ses recherches en tant que physicien (petit moment de nostalgie pour tous ceux qui comme moi ont pu manipuler une source radioactive en terminale !). Mais revenons à nos moutons.

A côté de l'Arts Centre, se trouvent deux points intéressants de la ville : le musée du Canterbury et le jardin botanique.

L'eau à l'extérieur du bassin n'est pas due à la fontaine, mais à la pluie... Et encore, ce jour-là, il ne faisait qu'un crachin breton. Le lendemain, c'était une belle tempête. Donc pour cause de pluie, je n'ai pas pu visiter les jardins (enfin, juste le début, avant qu'il ne pleuve). Heureusement, il y avait le musée.

Encore et toujours dans le même style architectural. Le musée a été créé dans les années 1870 par Julius von Haast, qui est resté dans la postérité comme le découvreur de quelques glaciers de NZ et de l'aigle géant qui a disparu plus ou moins en même temps que le moa, et parce que son nom a été donné à un fleuve et à un village (j'y suis rapidement passé lors de mon trajet vers les glaciers). Le musée comporte comme d'habitude des éléments historiques de la région, mais aussi de nombreux objets provenant de missions pour l'Antarctique. Mais l'une des excentricités de ce musée est la reconstitution d'une maison de Bluff qui a été décorée pendant près de 30 ans par le vieux couple qui l'habitait. Cette maison fait très fortement penser à une version kiwi et intérieure du Palais idéal du facteur Cheval :

Chaque coquille de paua a été polie par le mari, et ils les ont installé sur les murs. Avec d'autres décorations faites d'objets typiques de NZ. Leur maison était considérée comme l'un des temples du kiwiana (pour faire simple : tout ce qui est typiquement néo-zélandais).

Mais continuons le tour du centre-ville. Juste à côté du musée, le Christ's College, qui date, comme les autres bâtiments du même type, des années 1850 :

Et maintenant, le centre névralgique de la ville, l'Avon, la rivière qui traverse la ville. Cette rivière est étroite et peu profonde. Il est possible d'en parcourir une partie sur des gondoles, façon Venise. Même si ici, impossible de faire des détours, il n'y a qu'un parcours...


Cette photo de ce bâtiment, sur la rive de l'Avon et sur le trajet du tram, est gratuite. Un des ponts traversant la rivière a été construit pour commémorer les soldats de l'ANZAC qui ont combattu lors des différentes guerres. Et oui, les kiwis ont été autant traumatisés que les européens par les guerres mondiales.


Reprenons la visite sur une touche plus gaie, malgré la pluie persistante. Comme je l'ai expliqué plus haut, Christchurch est la capitale du Canterbury, donc pas étonnant de voir les bâtiments du conseil provincial.


Pas besoin de vous expliquer à quelle époque ils ont été construit... je vous avais promis (ou pas) de l'art contemporain/moderne, et donc voici le musée d'art :

Alors je dois l'avouer, la visite du musée a été plutôt due au temps absolument pourrie qu'à mon amour des arts des trois derniers quarts du XXème siècle (à part le cinéma et la photographie...et encore !). Et comme dire...voir des photos relativement étranges, des œuvres d'un artiste probablement amoureux des sciences (oxydation et électricité) mais très très barjot ! Voilà un exemple d'une de ces oeuvres :


Petite explication sur ce qu'elle fait : les bras tournent grâce à un moteur, et des balais de ferraille chargés font des arcs électriques lorsqu'ils touchent les plaques de métal à gauche sur le mur... Je sais que je suis assez imperméable à ce genre d'art, mais là je cherche vraiment pourquoi avoir fait ça. Encore un scientifique dont le cerveau a disjoncté après sa découverte de la physique quantique peut-être !

Voilà la fin de cette visite du centre-ville. Et faisons un petit saut temporel, de 2 jours.

Swiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiz !

Nous voilà le jour de mon départ de Christchurch (les évènements passés sous silence lors de cet article seront divulgués dans un prochain article). A deux pas de l'aéroport, se trouve (encore) un centre sur l'Antarctique.


Assez drôle, puisqu'en plus des nombreuses informations sur le continent, il y a deux autres attractions : un tour en véhicule à chenille utilisé en Antarctique pour transporter du personnel (en gros, comment faire balader des gens sur une version terreuse de petites montagnes russes) et des blue penguins (les mêmes qu'à Oamaru).

Non ce ne sont pas ses pattes, ce sont juste des sortes de chaussettes. Ils ne nagent pas assez, donc ils peuvent avoir des problèmes aux pattes.

Les manchots se trouvant ici ont été recueillis parce qu'ils sont handicapés et qu'à l'extérieur leur vie aurait été énormément raccourcie. Dans la visite, avec un petit supplément, on peut les approcher de très très près (maintenant, j'ai la preuve que les blue penguins sont légers car, en me marchant sur le pied, je n'ai rien senti).

Je vous montrerai quelques photos de l'aller et du retour en avion dans le prochain article, mais je me sentais obligé de montrer l'avion que j'ai dû prendre vers Hamilton. C'est un Beech 1900D, un tout petit coucou de 19 places, assez effrayant...

...surtout lorsque le copilote ferme lui-même la porte avec un système relativement peu rassurant (tu remontes les escaliers, tu remontes une grande poignée et, c'est fermé !) ! Au moins, c'est convivial de voir le pilote et son copilote juste devant soi !

Mais pour cette visite de Christchurch, j'ai délibérément sauté un jour. Donc à suivre, le jour manquant avec une surprise !
 
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