jeudi 8 avril 2010

Allons enfants de la patrie !

Non, nous ne sommes pas le 14 Juillet. Mais la deuxième étape de mon road trip m'a rapproché de la mère-patrie. Mais d'abord, il a fallu partir de Kaikoura. Je dois l'avouer, rouler lorsqu'il pleut, c'est assez déprimant. Néanmoins, la route suit encore des décors assez contradictoires : la côte Pacifique puis des routes entre les collines. Et en s'approchant de Christchurch, malgré les trombes d'eau, on pouvait voir les Cathedrals Cliff. Ce sont des falaises d'argile formées par l'érosion.


Mais le chemin continue. Et heureusement, le temps s'améliore. Après m'être un peu perdu dans la banlieue de Christchurch (la deuxième plus grande ville de NZ), je suis finalement arrivé à mon étape du début d'après-midi : Lyttelton. Alors c'est un joli petit village (hum, non, je n'essaie pas de faire passer discrètement des mauvais jeux de mots...), qui a été pendant longtemps le port principal de Christchurch. D'ailleurs, le port avait une grande importance puisque c'est de ce port qu'est partie une des expéditions pour l'Antarctique en 1908.

La salle du conseil, qui fait partie du musée de la ville. Le musée explique la naissance de la ville, et la principale économie de la ville : l'activité portuaire. Donc, on y trouve de nombreux éléments de marine.

La station hébergeant la boule horaire, permettant aux marins de savoir l'heure (elle descend tous les jours à 13h).

La région du Canterbury, dont le chef-lieu est Christchurch et dont fait partie Lyttelton, est une région qui fut colonisée par des religieux très très pratiquants (le nom même de la ville en est le parfait exemple). Et pourtant, ce n'est pas Christchruch mais Lyttelton qui possède la première église en pierre de la région.

Maintenant, approchons d'Akaroa, l'étape prévue. Akaroa se situe dans la péninsule de Banks, qui est relié par une petite bande de terre à côté à l'île du Sud. D'ailleurs, Cook, lorsqu'il passa au large de la péninsule, la nomma Banks Island, coryant qu'il s'agissait d'un île, du fait de l'étroitesse. La péninsule est composée de deux volcans éteints (l'un étant à l'emplacement de Lyttelton, l'autre d'Akaroa), dont les cratères se sont érodés, et ont formé des ports naturels.


La route pour atteindre Akaroa est très sinueuse, et il y a peu d'habitations. Il faut passer quelques villages (dont Duvauchelle... tiens tiens, vous commencez à comprendre le titre de cet article ?) pour arriver au bout de la route à Akaroa. Et là, on sent que quelque chose diffère du reste de la Nouvelle-Zélande :


En fait, Akaroa a été fondé par des français. D'ailleurs, c'est la seule ville qui a été plus ou moins colonie française... Plus ou moins car, le navigateur français qui a décidé de s'installer ici, pour ne pas avoir à parcourir la moitié du globe pour obtenir les produits de la pêche à la baleine, a eu quelques mésaventures. Langlois, le navigateur en question, a acheté la péninsule pour 1000 francs aux maoris habitant là. Le temps qu'il rentre en France qu'il monte une compagnie et qu'il revienne à Akaroa, le traité de Waitangi, qui transforma l'île en colonie britannique, venait d'être signé. Donc quand les français ont débarqué, ils ont eu le plaisir de découvrir l'Union Jack flotter au-dessus d'Akaroa... Mais les anglais les ont autorisé à s'établir là, tant qu'ils reconnaissaient la souveraineté britannique, ce qu'ils ont fait. Donc bien que personne ne parle plus français ici, la ville a gardé ce côté unique pour le tourisme.

Langlois avait même fait pré-fabriquer sa maison en France pour l'installer à Akaroa. Langlois est reparti en France mais sa maison est restée :


Le village a gardé un côté calme, reposé, malgré le tourisme (à cause des plages à proximité et de son origine française... comme quoi, dès qu'on a au moins des origines françaises, ça rend intéressant !). D'ailleurs, je trouve que leur monument aux morts ressemble pas mal aux calvaires bretons.


Sur ce ponton, des gens étaient en train de pêcher, d'une façon assez particulière : il pêchait au blanc de poulet... Technique particulière, qui pourtant...a marché !


Mais bon, comme l'a dit un de ses amis, le pêcheur chanceux était un héros !

Le lendemain, avant de partir, j'ai pu visiter le musée de la ville, expliquant l'histoire de la péninsule et de la ville. Et maintenant, direction Timaru.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 
Copyright 2009 Semestre à Hamilton (NZ). Powered by Blogger
Blogger Templates created by Deluxe Templates
Wordpress by Wpthemesfree