vendredi 30 avril 2010

Et pour quelques dollars de plus...vous reprendrez bien une p'tite glace ?

Je ne vous ferai pas saliver plus longtemps, voilà le Franz Josef Glacier :


Et comme vous pouvez le remarquer, le temps ne m'apprécie vraiment pas ! Et oui, il s'est mis à pleuvoir alors que j'approchais le glacier. Au bout d'une marche de près d'une heure à travers la forêt (à 300m d'altitude, donc toujours la même forêt) puis la vallée glaciaire, on peut arriver au pied du glacier. Les différents cours d'eau qui bordent, traversent et submergent le sentier sont alimentés par la pluie, les cascades et la glacier en lui-même.


C'est donc en enjambant une petite rivière, en marchant sur les cailloux et en survivant à la pluie que l'on peut s'approcher...


...puis atteindre le glacier.


Voilà le lieu de naissance de la principale rivière. Sous cette arche de glace. Ce glacier possède de nombreuses arches, et fait 12 km de long. Alors je disais qu'il ne faisait pas trop froid, c'est de moins en moins vrai au fur et à mesure de mon approche du glacier. Le vent passe sur la neige et donc l'air est plus froid.


Et comme souvent, on ne peut pas s'approcher de trop près du glacier, ni de cette magnifique arche (le retour des cordes jaunes et des panneaux rouges et jaunes).

Comme à chaque endroit magnifique, un pitit souvenir, avec des magnifiques gouttes d'eau sur l'objectif... Arrivé au bout du parcours, j'ai fait demi tour pour retourner à la voiture.

Et bien sûr, en repartant, la pluie a commencé à faiblir, et le soleil à faire de timides apparitions. Donc, comme d'habitude, un arc-en-ciel a pointé le bout de ses nez (en fait, il n'y a pas un mais deux arc-en-ciel à chaque fois, de par la réflexion des rayons lumineux dans les gouttes d'eau; le deuxième est très peu lumineux, donc difficile à voir).


En regardant bien, on peut distinguer le second arc qui commence presque au milieu du front du glacier. Au fait, vous vous rappelez de la rivière que l'on doit traverser pour poursuivre le chemin ? Et bien voilà le gué :


Et malgré ma chance habituelle, je ne me suis pas trempé les pieds. Et puisqu'il faut bien finir avec le glacier, une petite dernière photo pour la route :


Car la route est longue, et la pente est forte (ah, Raffarin, sort de ce corps !). Le retour à la civilisation se fait à Hokitika, au bord de la mer de Tasman, au nord des glaciers. La région autour d'Hokitika a toujours été un repaire de mineurs et de carriers. Avant les européens et les chinois dans les mines d'or (j'y reviendrai un peu plus loin), des pierres étaient récupérées puis travaillées par les maoris. En effet, cette partie de la NZ, à la pointe du Westland/Tai Poutini, est riche en jade (néphrite ici) ou pounamu, pierre très importante dans la culture maorie.
D'ailleurs, Poutini était un géant qui créa le jade.

Le pounamu est très dur, donc difficile à tailler mais aussi très pratique pour fabriquer des armes. Et sa couleur permet d'obtenir de très beaux bijoux. Mais l'attrait de la ville pour les européens vint de l'or, le jade n'intéressant que les touristes, bien plus tard. La ville a donc été très riche, et possède encore de nombreuses marques de sa soudaine richesse.


Mais les nombreux incendies qui ont ravagé la ville au XIXème siècle ont fait perdre à la ville une part importante de son caractère : on pouvait y trouver des dizaines d'hôtels et de bars. La route du jour est bientôt finie, je m'approche enfin de Greymouth, mon étape.

Mais d'abord, remontons le temps, grâce à mes supers pouvoirs, à l'époque de la ruée vers l'or.


Mes pouvoirs m'ont emmené près de Greymouth, dans le village de Shantytown. La ville est la reconstitution d'une ville typique de la ruée vers l'or néo-zélandaise.


Un détail trahit la modernité du lieu (deux en fait) : la rue goudronnée, et les bancs. Sinon, on s'y croirait ! Des gens ont vraiment habité dans la zone, sous la forme de petits hameaux, mais ils ont a été abandonné après la fin de la ruée vers l'or. Shantytown a essayé de recréer une ville type, pas exactement ce qui se trouvait ici, mais les bâtiments sont des répliques de vrais bâtiments. Seule une scierie est restée à proximité après la mort de la région de Shantytown. Et comme dans toutes les villes créées pendant la folie de l'or, des chinois s'y étaient installés :


Pour rejoindre la scierie, un seul moyen, le train, avec un "équipage" (le chauffeur plus un "mécano") en habit d'époque, pour une locomotive fonctionnant à l'eau et au charbon, à l'ancienne.


En revenant vers la scierie, on passe devant une animation permettant de chercher de l'or.

Nous voilà de retour au centre ville.


Le petit bâtiment à gauche avec les colonnes, sur le côté de cette immense maison, est une loge maçonnique. Contrairement à la France où les francs-maçons restent assez cachés et sont peu aimés, ici, en NZ, les loges ont pignon sur rue. Voilà que mon tour du village s'achève. Mais il me reste un travail à faire. Je n'ai pas trouvé d'or et comme les voyages ça coûte cher, il faut que je me refasse. Donc j'ai décidé de braquer la banque.

Aaaah noooooon, les guichets sont fermés. Tant pis, une autre fois. Partons donc vers Greymouth avant que quelqu'un ne découvre mon projet raté. Greymouth est une ville au bord de mer, qui a survécu à la fin de la ruée vers l'or grâce à son petit port, mais surtout par la découverte de charbon. La ville n'est néanmoins pas très intéressante, surtout parce que la jetée est en travaux...


Pour finir cette journée, après un tour rapide à Greymouth, j'ai décidé (après l'avoir appris quelques minutes plus tôt) que malgré la fermeture de presque tous les magasins/musées du centre ville, une seule chose était ouverte après 16h30 (heure classique de fermeture en NZ) : la brasserie de la ville. Enfin devrais-je dire, l'une des plus grandes brasseries de NZ : Monteiths. Faut dire que c'est presque le truc le plus typique à faire à Greymouth.

Donc visite de la brasserie, explication du procédé de fabrication et dégustation à la fin. Alors là, on a même le droit de goûter des grains d'orge et de sentir l'arôme de la bière en train de fermenter. Au-dessus de la cuve, il faut agiter le bras doucement puis faire remonter les arômes ventilés grâce à sa main. Et, il faut l'avouer, ça réveille. Violemment ! Mes sinus ont été débouchés en 1µs par une odeur extrêmement forte de bière. Voilà l'une des fameuses cuves :


La brasserie produit toutes sortes de bières et de dérivés : des blondes aux brunes en passant par des bières plus exotiques (une est une adaptation d'une bière tchèque) et une sorte de panaché en un peu plus alcoolisé. Et maintenant, ils produisent aussi du cidre (fait pour les fillettes puisqu'il est doux). La dégustation est assez corsée, puisqu'on peut goûter les 6 sortes de bières/cidre (et une cuvée spéciale pour fêter le début de la récolte du houblon), et après, il est possible de se resservir 4 fois, soi-même ce coup-ci. Donc on peut s'amuser au grand jeu du remplissage de bière dans un verre, en essayant de réussir une bière parfaite. Bon, connaissant mon "grand amour" pour cette boisson, je ne me suis resservi qu'une fois, pour tester mon habilité à servir une bière pression... Et bien, je m'en suis pas mal sorti ! Comme je viens de le dire, normalement, on pouvait se resservir jusqu'à 4 fois. Mais certains ont réussi à en avoir plus, quand la barmaid ne regardait pas. Ce qui n'a pas duré. Et cela a permis d'entendre l'argument du siècle, donné par l'un des soifards engueulé par la barmaid :
"_Mais madame, je peux me servir encore une autre fois (ndlr : ça faisait déjà 5 fois qu'il s'était resservi), car je ne suis pas saoul !
_Non, je suis désolé mais vous ne pouvez pas.
_Mais je peux boire plus, je suis allemand !"

Au moins, il a eu le mérite de faire rire tout le monde. Et c'est sur cette visite que se termine ma journée, à une étape de ma destination finale : Nelson.

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