samedi 17 avril 2010

Les bandits manchots

Et hop, quittons Timaru pour un saut de puce jusqu'à Oamaru, localité assez proche. Mais qui ne se trouve pas dans la même région (Timaru faisait partie de Canterbury, Oamaru fait partie de l'Otago). Comme la ville précédente, c'est une ville portuaire, mais elle possède une richesse inédite dans la région : des pierres particulières. En fait, la pierre d'Oamaru est un calcaire facile à travailler, que l'on ne trouve que dans les alentours. Donc le centre ville est uniquement constitué de bâtiments en pierre d'Oamaru.

Mais juste avant d'arriver au centre-ville, on peut frôler la gare, qui elle n'est pas en pierre :

Et miracle, j'ai vu un train circuler sur les rails passant au centre-ville ! (je dis miracle parce qu'en NZ, voir un train n'est pas hyper courant). Mais revenons-en aux bâtiments, en commençant par le conseil du district (l'équivalent de la mairie) :

L'église :


Au-dessus, vous pouvez voir trois bâtiments : de gauche à droite, l'hôtel où je résidais, la banque actuelle, et l'ancienne banque. L'ancienne banque est maintenant la gallerie d'art Forrester. Ensuite, le palais de justice :

L'"opéra" (à mon avis, c'est plutôt un théâtre) :

Ensuite, sur le chemin, visite du musée du sud Otago, qui est le musée de la ville. Collection retraçant l'histoire de la ville ainsi que celle de la région, avec des collections intéressantes, dont les découvertes d'un fermier dans un de ses champs : des centaines de pierres sculptées par les maoris. Ici, un hei tiki :

Mais comme je l'ai dit, Oamaru est un port. Donc qui dit port, dit entrepôts portuaires. Et là, pour le coup, ce ne sont pas des entrepôts en tôle ou en bois, mais en pierre d'Oamaru (faut dire que le port est à environ 2 minutes à pied du centre-ville donc ils l'ont construit de la même manière et en même temps) :


Mais l'intérêt touristique de la ville ne réside que dans ses bâtiments, mais dans certaines résidents vivant à proximité et ayant donné son nom à un club de la ville :

Et oui, si l'on s'éloigne un peu de la ville, on peut apercevoir des manchots : deux espèces différentes à moins de 3 km ! Attention, les pingouins vivent dans l'hémisphère nord alors que les manchots vivent dans l'hémisphère sud, malgré le fait que les anglais les appelle "penguins"... Mais de temps en temps, on peut même les voir en ville (il paraît qu'ils leur arrivent de nicher sous les bâtiments).


Pour une des deux espèces (les blue penguins alias manchots pygmées ou korora en maori, les plus petits au monde; pour ceux qui suivent le blog de Tony et Thomas, il s'agit des little penguins, mais sous leur nom néo-zélandais), des aménagements été réalisées pour permettre aux touristes de les voir pendant la journée. Bon, ce jour-là, il y avait un petit problème : les manchots étaient soit restés dans leurs nids, soit partis pêcher. Donc pas moyen d'en voir pendant le jour...

Malgré les déboires de ma première non-rencontre avec des blue penguins, j'ai quand même vu des manchots de "près". Cette fois, il s'agissait des manchots à œil jaune, ou manchots antipodes, ou encore hohio en maori, espèce que l'on ne peut voir que de loin. Les manchots pêchent pendant la journée et rentrent entre la fin d'après-midi et le début de la nuit. Ceux-là étaient censées rentrer tôt... Bien sûr, on ne peut pas approcher la plage, pour ne pas les déranger : donc, une foule de gens attendaient avec impatience, sur les hauteurs, l'arrivée des manchots. Voilà ce que l'on pouvait voir. D'abord, la plage en elle-même :


Et ceux qui nous intéressent, les manchots à œil jaune :


Pas grand hein ? Le pire, c'est que j'ai zoomé, le plus que mon appareil pouvait (18x...)... Et le plus drôle, c'est qu'il n'y en a que 5 qui sont rentrées pendant l'heure où je suis resté. Mais on a pu en voir deux pas très loin l'un de l'autre (mais loin de nous) :


Euh, non, pas toi ! En fait, il y avait aussi des otaries à fourrure sur la plage. Et celle-ci en avait marre que tout le monde soit attiré par les manchots, donc elle faisait son intéressante ! Mais voici nos deux solitaires en train de faire bronzette :


C'est un peu déçu que je repars à la voiture, mais là, pas très loin des barrières, des visiteurs plus qu'inattendus :


Ce couple niche à côté de l'endroit où je me trouvais, et ils se reposaient et séchaient avant de rentrer.


Mais retournons à nos manchots pygmées. Même s'il n'était pas possible de les voir de jour, il est possible de les voir au crépuscule, lorsqu'ils rentrent. Bon, photos et vidéos interdites, pour ne pas les perturber, et on les attend sur des gradins légèrement exposés au vent. Il faut donc attendre dans le froid, mais le spectacle vaut l'attente : d'abord un manchot arrive, puis un autre, et puis un vingtaine d'un coup ! Et là, ils sèchent sur les rochers pendant une bonne dizaine de minutes et se reposent (ils ont nagé plus de 10km dans la journée), puis ils remontent tant bien que mal la pente caillouteuse et, dès qu'ils sont presque en haut, ils foncent jusqu'à leurs nids ! Là, tu te dis que c'est fini, mais vu qu'il y en a 4 qui attendent, qu'il y aura peut-être un rappel. Et effectivement, quelques minutes plus tard, un deuxième bataillon arrive, suivi d'un troisième une vingtaine de minutes plus tard ! Selon les estimations, nous aurions dû en voir entre 20 et 50. Résultat des courses : 76 manchots sont arrivés en une heure. Donc une très bonne soirée !

Et y a pas à dire, c'est impressionnant de voir une vingtaine de manchots surfer sur la vague pour se retrouver sur la plage, et courir pour ne pas être happé par le retour de vague !

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