vendredi 25 juin 2010

En avant pour l'église du christ

Rassurez-vous, je n'ai pas retourné ma veste d'athée convaincu (je n'ai pas changé de sexe, le mot athée s'écrit comme ça au masculin et au féminin). J'ai simplement fait un tour à Christchurch.


Pour ceux qui ont de la mémoire, j'ai déjà cité cette ville quelque part. Cela fait un moment, donc pas d'inquiétude si vous avez complètement oublié : Christchurch est la plus grande ville de l'île du Sud. Je l'ai contourné en allant à Akaroa.

Christchurch est reconnue pour trois choses : les expéditions néo-zélandaises, américaines et italiennes pour l'Antarctique partent de la ville (j'y reviendrai plus tard), la fusion entre architecture ancienne (relativement à l'âge du pays) et moderne, et ses jardins. En effet, la ville est surnommée "la ville-jardin" (et elle est décrite comme étant "plus anglaise que les villes anglaises" !). Et à vrai dire, le temps et l'architecture me l'ont prouvé : les bâtiments historiques sont de style néogothique et il a plu pratiquement tout le temps (sauf le jour de mon arrivée et celui de mon départ).

La ville fut créée en 1850 par M. Godley. Au départ, la colonie devait accueillir des familles triées sur le volet, pour leur ferveur religieuse. Mais ce n'est pas de là que vient le nom de la ville. Le fondateur venait d'Oxford, et a fait ses études au Christ Church College... D'ailleurs, c'est du nom de sa cathédrale que vient le nom de la cathédrale anglicane de Christchurch. Et devinez comment elle s'appelle ?


Christ Church tout simplement ! La cathédrale se visite, et on peut monter sur la tour, au niveau des terrasses (juste au commencement du toit octogonal). Mais c'est déjà haut : 134 marches.


En fait, il y a une subtilité : les plus ou moins cent premières marches sont sur un escalier en colimaçon hyper étroit, et les marches restantes sont sur un escalier ressemblant étrangement à une échelle, en plus large. La vue donne sur Cathedral Square (le parvis de la cathédrale) et sur les rues alentours.

Bon, redescendons un peu de là pour aller sur Cathedral Square.


Pour faire le tour des points importants du centre-ville, outre la marche à pied, meilleur ami du voyageur, il existe une ligne de tram. Bon, ok, le tramway date légèrement de la début du XXème siècle.


Heureusement, il avance sans trop d'effort, donc pas de quoi avoir peur. Surtout que Christchurch est plate, donc ce tramway n'essaie pas d'imiter son homologue de San Francisco. Un peu plus haut, je vous avez parlé de bâtiments néogothiques. Et bien sur le chemin du tram, impossible de passer à côté. Voilà l'Arts Centre, qui était l'Université du Canterbury (la province dont Christchurch est la capitale) jusque dans les années 70.


Malgré l'aspect extérieur, l'Arts Centre rassemble de nombreuses formes d'art (cinéma, théâtre, peinture, sculpture) relativement modernes. D'ailleurs la ville possède deux musées d'arts, dont un contemporain et l'autre...en fait, les oeuvres y sont également très contemporaines, donc il faudrait techniquement le classer dans la même catégorie ! Mais j'y reviendrais... L'Arts Centre comprend aussi de nombreux magasins, principalement tenus par des artistes (il y a également une chocolaterie), mais également un observatoire et un musée. Les deux sont liés à l'ancienne fonction des bâtiments puisque le musée est consacrée à un ancien étudiant de l'Université.

Rassurez-vous, il est quand même connu au-delà de la Nouvelle-Zélande. D'ailleurs, il est très probablement le seul kiwi à avoir reçu un prix Nobel ! A tel point que son visage est sur tous les billets de 100$NZ (le plus gros billet de NZ). Mais de qui s'agit-il ? Indice, j'en ai déjà parlé dans un ancien article...

Trêve de suspense, il s'agit d'Ernest Rutherford. Le musée se tient autour et dans un amphi où il a donné quelques cours. L'occasion de redécouvrir ce qui lui a valu le prix Nobel de chimie, malgré ses recherches en tant que physicien (petit moment de nostalgie pour tous ceux qui comme moi ont pu manipuler une source radioactive en terminale !). Mais revenons à nos moutons.

A côté de l'Arts Centre, se trouvent deux points intéressants de la ville : le musée du Canterbury et le jardin botanique.

L'eau à l'extérieur du bassin n'est pas due à la fontaine, mais à la pluie... Et encore, ce jour-là, il ne faisait qu'un crachin breton. Le lendemain, c'était une belle tempête. Donc pour cause de pluie, je n'ai pas pu visiter les jardins (enfin, juste le début, avant qu'il ne pleuve). Heureusement, il y avait le musée.

Encore et toujours dans le même style architectural. Le musée a été créé dans les années 1870 par Julius von Haast, qui est resté dans la postérité comme le découvreur de quelques glaciers de NZ et de l'aigle géant qui a disparu plus ou moins en même temps que le moa, et parce que son nom a été donné à un fleuve et à un village (j'y suis rapidement passé lors de mon trajet vers les glaciers). Le musée comporte comme d'habitude des éléments historiques de la région, mais aussi de nombreux objets provenant de missions pour l'Antarctique. Mais l'une des excentricités de ce musée est la reconstitution d'une maison de Bluff qui a été décorée pendant près de 30 ans par le vieux couple qui l'habitait. Cette maison fait très fortement penser à une version kiwi et intérieure du Palais idéal du facteur Cheval :

Chaque coquille de paua a été polie par le mari, et ils les ont installé sur les murs. Avec d'autres décorations faites d'objets typiques de NZ. Leur maison était considérée comme l'un des temples du kiwiana (pour faire simple : tout ce qui est typiquement néo-zélandais).

Mais continuons le tour du centre-ville. Juste à côté du musée, le Christ's College, qui date, comme les autres bâtiments du même type, des années 1850 :

Et maintenant, le centre névralgique de la ville, l'Avon, la rivière qui traverse la ville. Cette rivière est étroite et peu profonde. Il est possible d'en parcourir une partie sur des gondoles, façon Venise. Même si ici, impossible de faire des détours, il n'y a qu'un parcours...


Cette photo de ce bâtiment, sur la rive de l'Avon et sur le trajet du tram, est gratuite. Un des ponts traversant la rivière a été construit pour commémorer les soldats de l'ANZAC qui ont combattu lors des différentes guerres. Et oui, les kiwis ont été autant traumatisés que les européens par les guerres mondiales.


Reprenons la visite sur une touche plus gaie, malgré la pluie persistante. Comme je l'ai expliqué plus haut, Christchurch est la capitale du Canterbury, donc pas étonnant de voir les bâtiments du conseil provincial.


Pas besoin de vous expliquer à quelle époque ils ont été construit... je vous avais promis (ou pas) de l'art contemporain/moderne, et donc voici le musée d'art :

Alors je dois l'avouer, la visite du musée a été plutôt due au temps absolument pourrie qu'à mon amour des arts des trois derniers quarts du XXème siècle (à part le cinéma et la photographie...et encore !). Et comme dire...voir des photos relativement étranges, des œuvres d'un artiste probablement amoureux des sciences (oxydation et électricité) mais très très barjot ! Voilà un exemple d'une de ces oeuvres :


Petite explication sur ce qu'elle fait : les bras tournent grâce à un moteur, et des balais de ferraille chargés font des arcs électriques lorsqu'ils touchent les plaques de métal à gauche sur le mur... Je sais que je suis assez imperméable à ce genre d'art, mais là je cherche vraiment pourquoi avoir fait ça. Encore un scientifique dont le cerveau a disjoncté après sa découverte de la physique quantique peut-être !

Voilà la fin de cette visite du centre-ville. Et faisons un petit saut temporel, de 2 jours.

Swiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiz !

Nous voilà le jour de mon départ de Christchurch (les évènements passés sous silence lors de cet article seront divulgués dans un prochain article). A deux pas de l'aéroport, se trouve (encore) un centre sur l'Antarctique.


Assez drôle, puisqu'en plus des nombreuses informations sur le continent, il y a deux autres attractions : un tour en véhicule à chenille utilisé en Antarctique pour transporter du personnel (en gros, comment faire balader des gens sur une version terreuse de petites montagnes russes) et des blue penguins (les mêmes qu'à Oamaru).

Non ce ne sont pas ses pattes, ce sont juste des sortes de chaussettes. Ils ne nagent pas assez, donc ils peuvent avoir des problèmes aux pattes.

Les manchots se trouvant ici ont été recueillis parce qu'ils sont handicapés et qu'à l'extérieur leur vie aurait été énormément raccourcie. Dans la visite, avec un petit supplément, on peut les approcher de très très près (maintenant, j'ai la preuve que les blue penguins sont légers car, en me marchant sur le pied, je n'ai rien senti).

Je vous montrerai quelques photos de l'aller et du retour en avion dans le prochain article, mais je me sentais obligé de montrer l'avion que j'ai dû prendre vers Hamilton. C'est un Beech 1900D, un tout petit coucou de 19 places, assez effrayant...

...surtout lorsque le copilote ferme lui-même la porte avec un système relativement peu rassurant (tu remontes les escaliers, tu remontes une grande poignée et, c'est fermé !) ! Au moins, c'est convivial de voir le pilote et son copilote juste devant soi !

Mais pour cette visite de Christchurch, j'ai délibérément sauté un jour. Donc à suivre, le jour manquant avec une surprise !

2 commentaires:

  1. Ooooh, chi chic chic, un article !
    Rutherford me dit bien quelque chose, je sais que j'ai entendu parlé de lui en term et en prépa, mais j'arrivais pas à me souvenir à quel sujet, merci Wikipedia.
    Belle ville en tout cas, et mignonnes bestioles.
    Un prochain article avec une surprise à venir ? Youpiii !
    Sinon, question : est-ce que les kiwi se lèvent à 3h du matin pour supporter leurs footeux (habillés en noir naturellement, pour rester dans un thème Blacks) à coups de vuvuzelas ? Parce qu'à chaque fois que je suis tombée sur la NZ en train de jouer, j'avais l'impression que c'était au pire horaire possible pour les fans néo-zélandais.

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  2. C'est le pire possible en effet : 2h du matin ! Et non, ils ne sont pas en noirs puisque ce sont les All-Whites !
    En fait, ils n'étaient pas trop fans de leur équipe (faut dire que c'était la deuxième fois qu'ils participaient à une coupe du monde de football et que la dernière fois, ils ont du se prendre 11 ou 12 buts en 3 matchs. Ce doit être plus ou moins le 3ème sport préféré des kiwis à mon avis (derrière le rugby, le cricket et encore, il y a peut-être le golf et le netball devant) ! Mais depuis le nul contre l'Italie, ils en étaient fous ! Ils en ont même plus parlé que les matchs des All-Blacks et du rugby maori, c'est pour dire !

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