samedi 6 mars 2010

Rotorua : dimanche

Me revoilà pour la suite de mon week-end à Rotorua. Comme vous avez été patient, voilà plus en détail les geysers que l'on peut voir de ma fenêtre.





Autour de ces extraordinaires œuvres de la nature se trouvent deux oeuvres de l'Homme. En effet, dans la zone du lac de Rotorua se trouvaient 4 tribus de Maoris. Pour eux, le volcanisme était dû à un ancêtre. Donc pas étonnant de trouver des reconstitutions de villages maoris un peu partout, et principalement à côté des zones volcaniques. Ayant prévu autre chose, je décide de ne jeter qu'un coup d'œil à l'un des "musées" maoris à proximité des geysers (et à 5 minutes à pied de l'hôtel).



Bon, n'ayant pas de ticket, je n'ai pas vraiment pu prendre plus de photos de l'entrée, un vigile m'ayant demandé de partir (son patron était dans les parages...).

Mais j'avais décidé de visiter la ville et le musée, donc je reviendrai plus tard visiter ça. Bon, direction le musée de Rotorua. En fait, ce dernier est situé dans un magnifique jardin, Government Gardens, construit à peu près à la même époque que le musée par un certain Malfroy, chevalier de la légion d'honneur (oui, il était français).




Le tout date de la fin du XIXème siècle, et était l'une des principales attractions de la Nouvelle-Zélande. En fait, Rotorua était LA station thermale à la mode dans l'hémisphère Sud. Donc le musée était auparavant...la maison des bains de la ville ! Elle est entourée de nombreux autres anciens (et un moderne) vieilles bâtisses : les bains bleus, le spa polynésien etc.



Mais regardons le musée de plus près.


Euh, j'ai dit plus près :


Comme vous pouvez peut-être le remarquer, le musée est en travaux. En fait, ils continuent de construire le bâtiment, pour qu'il ressemble à ce qui avait été prévu au départ. La maison des bains, en 2005 (avant les travaux), ne possédait pas son extension extrême dans l'aile nord (à gauche), donc ressemblait à l'aile sud (à droite), avec en plus le toit surélevé et sa plateforme, mais sans les 4 tourelles actuelles (qui avaient été retirées dans les années 1930). Après avoir augmenté l'aile nord, ils vont faire de même dans l'aile sud, de manière à rendre le bâtiment symétrique.

Mais rentrons dans le musée. Désolé mais il y aura peu de photos, il est interdit d'en prendre dans de nombreuses galeries. Cela est dû à la présence de nombreux trésors ou photographies de maoris, et par respect pour leurs ancêtres, on ne doit pas prendre de photos. Donc pour plus de détails, et voir plus de photo, cliquez ici. L'intérieur du bâtiment est du même style que l'extérieur, c'est à dire de style élisabéthain.




Alors le musée possède plusieurs zones à voir. J'ai commencé par un film (les sièges bougeaient, on se serait cru au cinémas dynamiques du Futuroscope) racontant quelques histoires locales : l'arrivée du volcanisme à Rotorua, et l'éruption du mont Tarawera en 1886.

Le volcanisme serait apparu lors de l'arrivée des maoris. Le grand chef de la tribu qui explora la région (les Te Arawa) rencontra un grand sorcier qui voulait tuer tous ses hommes. Le chef ayant lui-aussi des pouvoirs, il réussit à l'envoyer dans les tréfonds de la Terre, après avoir fendu la terre. Mais, les explorateurs durent affronter le froid de la montagne. Gelé, presque mort, il convoqua ses ancêtres, qui amenèrent le feu et la chaleur à la région de Rotorua. L'éruption de Tarawera a été quant à elle l'évènement le plus marquant de la région. La zone était connue pour une merveille de la nature : Les "Pink and White Terraces", considérées comme la 8ème merveille du monde. Les européens découvrirent les terrasses, qui devinrent rapidement un lieu hautement toursitique, et un moyen pour les maoris de gagner de l'argent. En effet, ils monnayaient le droit d'entrée, et faisaient d'autres animations... Mais l'argent ne leur amena que des calamités : maladies, alcoolisme etc. Vers le 1er juin 1886, 10 jours avant l'éruption, des présages commencèrent à se présenter aux guides et aux touristes : une pirogue fantôme navigua sur le lac autour des terrasses, et un vieux tohunga (prêtre maori) prédit un grand désastre. Et le 10 juin 1886, vers minuit, l'éruption débuta. Elle fut d'une rare violence : les trois sommets du mont entrèrent en éruption, des coulées pyroclastiques ensevelirent des villages entiers, une brêche de plusieurs kilomètres s'ouvrit au niveau du volcan (encore visible). mais le pire fut la réaction en chaîne qui s'est créée : le magma se mélangea au système hydrothermal sous le lac Rotomahana (juste au bord du mont, là où se trouvaient les terrasses), et cela fit littéralement exploser le lit du lac. Les Terrasses furent définitivement détruites à 3h20 du matin. 153 personnes moururent et les tribus maoris voisines furent à jamais déracinées (les os de leurs ancêtres furent ensevelis à jamais), voire décimées.

Ensuite, j'ai visité ce pourquoi le bâtiment a été construit : les bains soufrés et alcalins. Deux sources (Priest, aux eaux sulfurisés non acides, et Rachel, aux eaux alcalines sulfurées) alimentaient les bains. Cela donna à Rotorua son renom en tant que station thermale car, selon le Ministère du tourisme néo-zélandais, les eaux "redonnaient l'usage de leurs jambes aux infirmes et rendaient la santé aux malades" !


La maison fut ouverte en 1908, et ferma ses portes en 1966 pour cause de non-rentabilité et d'insalubrité. En effet, les frais d'entretien étaient faramineux : les salles ne sont pas assez aérées, donc les vapeurs d'acide sulfurique des bains corrodaient inexorablement la tuyauterie, attaquaient la charpente etc. Les murs étaient noirs à cause des peintures oxydées, et les vapeurs rendaient l'éclairage inadapté. Les bains de boue initialement prévus ne virent finalement jamais le jour à cause de cela.

Après cette visite, direction la plateforme sur le toit. Après un passage à travers les charpentes, et une vue sur les tuyaux d'aération de l'époque, on a une belle vue d'ensemble de l'aile nord et de la ville.



Ah, sur l'un des côtés, une des fameuses tourelles qui ont été remises lors des travaux d'agrandissement.


Après cela, découverte du 28ème bataillon maori, qui combattit en Europe et en Afrique pendant la Seconde Guerre Mondiale, dès 1940. Ils allèrent en Crête, en Grèce, en Egypte, en Tunisie et en Italie. Ils participèrent entre autre à la bataille du Monte Cassino, et à El-Alamein. Ils mirent une énergie folle au combat, où ils furent plus de 2500 dans ce bataillon. Près de 600 ne revinrent jamais... Rommel aurait dit à Hitler, alors que ce dernier lui demandait ce dont il avait besoin pour gagner la bataille en Afrique : "Donnez moi un bataillon de maoris, et je gagne cette guerre !". Ensuite, un film présentait leur histoire, avec témoignage d'anciens combattants.

Pour finir, j'ai vu l'exposition sur le peuple Te Arawa, et leurs taonga (trésors). On peut y découvrir l'histoire de ce peuple, qui souffrit des guerres tribales (notamment de la Guerre du mousquet) et de l'éruption du mont Tarawera. Et nous pouvons donc voir les trésors de ce peuple, des armes, aux statues, en passant par des éléments de charpente et un canot. Cette exposition était vraiment splendide.

Mais je n'ai pas visité que le musée lors de cette journée. Le musée est proche du lac, donc j'ai fait un petit tour pour rejoindre une autre partie de la ville, très pittoresque. Dure la vie, l'hiver, le froid :


En fait, de l'autre côté de la ville, se situe l'endroit le plus étrange de la ville, puisqu'il y a d'un côté l'église St Faith et juste en face, sur le parvis, la maison commune des Te Arawa : le Tamatekapua. Ce nom est celui du capitaine de la pirogue dont descend la tribu Te Arawa.



Le parvis est donc assez surprenant, avec des éléments maoris d'un côté, et des éléments chrétiens de l'autre, même si l'église fait très maorie. Mais voyons un peu plus les éléments du côté purement maori :


Après avoir aperçu une groupe de français prenant des photos du bâtiment, j'ai décidé de me prendre au jeu des photos devant.





Et là, les éléments de l'église. Deux choses surprenantes avec cette église : photos interdites à l'intérieur, et il faut enlever ses chaussures. Cette église est aussi surprenante puisqu'à l'intérieur, les bancs sont sculptés de façon maori, les murs sont tapissés de nattes murales (les Tukutuku) et le pupitre est gravé. Je précise, les photos ont toutes été prises de l'extérieur ! Ah, et détail intéressant, à l'intérieur, on peut voir une vitre gravée avec Jésus vêtu d'un korowai (le manteau de chef maori) marchant sur le lac en fond.




Autour de ce complexe hétéroclite, on peut voir des choses également intéressantes :




Mais même en ville, on peut trouver des choses assez peu conventionnelles, comme cette barque de plus de 25m de long :



Mais mon voyage touche à sa fin. Après un passage dans Kuirau Park, où se trouvent de nombreuses traces d'activité volcanique, je suis reparti à Hamilton par le bus, des étoiles pleins les yeux...


6 commentaires:

  1. trois petite chose qui ne sont pas du tt constructive:
    - ils sont ou les dinosaures au millieu des geysers? (les premières photos)
    - je comprend pk ils ont fermés les thermes, la déco est pas fun!(photo de la baignoire)
    - tu as l'air crispé sur la photo type du touriste
    voila c'est tt ce que j'ai a dire, mais elles sont bien tes photos (surtt grace a l'appareil d'ailleur)

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  2. C'est pas symétriiiiiique ! Oo'
    Ptain serieux t'as pris des notes ou quoi ?
    Ou alors t'as pompé wikipedia...
    Nice trip ! Très riche, très complet (comme la riz...MOuahaha ^^ )
    Sinon, tu veux pas foutre des targeteuh="_blank" dans tes balises HTML ?
    Du genre :
    a href="http://www.blabla.fr" target="_blank" bordel, fait chier on peut pas écrire des balises dans un com', je pète un câble Raaa !
    (d'où le targeteuh et l'enlevage des <>)

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  3. Toujours aussi magnifique, continue de nous faire voyager avec tes photos Damien ! (et je suis d'accord avec ta Sophie : tu es crispé sur ta photo, t'avais le soleil en face ou quoi ? :p)

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  4. Justement, c'était ça le problème : j'avais le soleil en plein dans les yeux, et trouver mes lunettes de soleil aurait été mission impossible dans mon sac à dos !

    Pour les notes, j'ai juste bonne mémoire (et des brochures données dans le musée pour me rappeler des noms !)

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  5. Bah d'abord, à Brest aussi il fait beau (depuis au moins cinq jours consécutifs !)

    Ah, et puis ta chambre a un nouvel occupant : un nainA que je ne connais pas

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  6. Snif, c'est donc un inconnu qui a prit ma chambre... Je suis triste, j'aurai bien voulu savoir qui a repris mon antre !

    N'empêche, comment ça se fait qu'il fasse beau à Brest lorsqu'on n'y est plus ? C'est un injustice !

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